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- Rang parmi les ventes : #154768 dans eBooks
- Publié le: 2011-05-26
- Sorti le: 2011-05-26
- Format: Ebook Kindle
Commentaires clients
Commentaires clients les plus utiles
17 internautes sur 21 ont trouvé ce commentaire utile.
Une défense des "Privilèges" (roman)
Par Denis Urval
Les privilèges, traduits chez Plon, est précédé dans l'oeuvre de Jonathan Dee par trois autres romans à ce jour non traduits.Rappelons ce qui ne semble pas être une évidence partagée: un roman n'est pas une fable édifiante et le degré de sympathie ou d'antipathie qu'on éprouve vis-à-vis de ses héros (chose d'ailleurs éminemment variable de vous à moi), leurs qualités humaines ou leur degré d'abjection n'ont a priori rien à voir avec sa valeur littéraire.Donc, Jonathan Dee serait coupable d'avoir dépeint des riches : grave péché en effet, parler de la réalité des inégalités sociales et économiques en « privilégiant » la tranche supérieure des revenus au lieu de la laisser aux romans à l'eau de rose ou aux séries télévisées. Le roman raconte en fait une famille, un couple uni, formé précocement, et ses enfants. Quel sujet insupportable ! Plus scandaleux encore, il raconte une union entre un homme et une femme librement consentie et fondée sur une forte attirance mutuelle, et non sur le poids des traditions. Alors que l'adultère rend la littérature croustillante depuis madame Bovary au moins (mais tout le monde n'est pas Flaubert, et à l'arrivée inopinée de l'apprenti maçon dans le boudoir de la marquise délaissée par son mari vieillissant, on commence à bâiller d'ennui tellement on connaît la suite) il pousse l'audace jusqu'à parler de gens qui s'aiment à leur façon, se sont aimés, s'aimeront encore (quelle différence entre l'amour fusionnel et l'égoïsme à deux? bonne question qu'appelle le livre). Cynthia a tout de l'ancienne étudiante mauvaise langue, fêtarde, qui attire les hommes. Mais ses choix sont aux antipodes de ce qu'annonce cette description. Ce roman a donc transgressé, en fait, le code du scénario littéraire de base. Tant mieux.On a dit que Cynthia et Adam sont cyniques. Adam en fait, va apprendre à transgresser la loi pour s'enrichir. Ce que Dee suggère remarquablement, c'est qu'il y a alors non pas « appât du gain » (explication du comportement de niveau zéro : « ils en veulent toujours plus ») mais volonté d'autonomie de l'individu, qui ne veut pas attendre sa promotion, dépendre de l'estimation de ses performances. Dans le roman, Adam joue et gagne à un jeu illégal pour ne pas sombrer dans l'alcoolisme, la dépression, pour ne pas défaire sa vie de famille et attenter à sa santé. Pour ne pas s'ennuyer à attendre son tour, ou son jour, en vieillissant et en prenant du ventre. Si une société est mal en point lorsque les individus n'imaginent pas pouvoir tenir le coup sans sortir du cadre légal, alors Jonathan Dee a écrit une anthropologie de l'économie financière qui formule un diagnostic beaucoup plus grave que toute satire des turpitudes des riches.A ce roman du monde contemporain, il ne manque même pas une scène en Chine profonde, où Adam, qui désormais « pense global », venu pour affaires, met sa fille gâtée-pourrie en présence d'ouvriers, de gens pauvres, qui travaillent, produisent et ne parlent pas anglais.Jonathan Dee, s'il n'est pas un prosateur exceptionnel, est un observateur d'une grande intelligence. De la vie qui se fait, et se défait. Je n'ai pas sauté une ligne de son livre.
20 internautes sur 25 ont trouvé ce commentaire utile.
Glaçant.
Par cathulu
"Les gens avaient des réactions bizarres avec l'argent. Ne pas le dépenser leur paraissait condescendant. Etre riche signifiait agir en riche, si cela avait le moindre sens, ne pas vivre de la manière dont on pouvait le faire à tout instant de la journée, c'est de la prétention à l'envers. Ou le désir de passer pour normal , ce que vous n'étiez pas."Comment s'attacher à des personnages qui ont tout pour eux : jeunesse, beauté, richesse, à qui tout réussit et qui deviennent ultra-riches, perdant sans sourciller 480 000 dollars , pour donner un ordre d'idée ? On ne peut que suivre, fasciné par tant de perfection, leur évolution.Ici pas de richesse ostentatoire, pas de citations de marques de luxe, pas d'amour effréné de l'argent. Il s'agit juste de s'offrir le meilleur à soi et à sa famille, créant ainsi une bulle confortable d'où l'on chassera sans vergogne toute émotion susceptible de bouleverser ce bel ordonnancement.Bien évidemment tant de perfection n'est pas viable à long terme et chacun des membres de cette famille devra un jour affronter la cruauté d'un monde qu'ils ne pourront tenir éternellement à distance.Un style impeccable et cruel en diable pour une histoire glaçante.
7 internautes sur 10 ont trouvé ce commentaire utile.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d'argent
Par traversay
Le premier chapitre, description par le menu d'un mariage, est époustouflant. Les privilèges, de Jonathan Dee, commence fort : plume ironique, talent d'observation rare, galerie de personnages plus ou moins déjantés, humour acerbe ... Le dernier chapitre, une trentaine d'années plus tard, est décevant. Au fil des pages, l'auteur a dressé une barrière autour de ses personnages, Cynthia, Adam, et leurs deux enfants, les cloisonnant dans leur monde de super-riches, empêchant toute empathie et nous les rendant quasi abstraits, caricatures d'êtres humains. Entre temps, les deux autres segments du roman, chacun conçu comme une photographie ponctuelle de l'état de leur vie, décrit un couple amoureux, lui ne pensant qu'à "faire" de l'argent, elle se consacrant à des oeuvres de charité et veillant sur sa petite famille. En gros, c'est l'histoire de deux êtres beaux et intelligents qui se marièrent et eurent beaucoup d'argent. Jonathan Dee, contrairement à ce que l'on pourrait attendre (espérer ?) ne se livre pas à un jeu de massacre, il se contente de raconter leur existence avec des mots glacés en guise de microscope, et en s'abstenant de juger. Pas d'adultère en vue, quelques frasques des enfants pour une rébellion timide, mais la famille reste unie, à croire que l'argent fait le bonheur. Le leur, en tous cas. Le roman est brillant, mais guère "aimable" sur le fond, ne se départissant jamais d'une froideur cynique, posture tenue de bout en bout, au risque de passer pour un exercice de style.
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