Monday, May 1, 2017

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Lettre à Zohra D.

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Détails sur le produit

  • Rang parmi les ventes : #148503 dans Livres
  • Publié le: 2012-02-04
  • Sorti le: 2012-02-04
  • Langue d'origine:
    Français
  • Nombre d'articles: 1
  • Dimensions: 4.53" h x
    .35" l x
    7.24" L,
  • Reliure: Broché
  • 112 pages

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6 internautes sur 6 ont trouvé ce commentaire utile.
3Le syndrome de Stockholm ?
Par Nomade42
Chère madame Michel-Chich, chère Danielle,Je viens de livre votre ouvrage “Lettre à Zohra D”, et tout d’abord je voudrais vous féliciter pour le courage et la sincérité omniprésents dans ce récit passionnant. J’ai été très touchée par ce témoignage, pouvant parfois presque mot pour mot le faire mien… Je me souviens aussi bien de vous, que ce soit après l’attentat à l’hôpital Mustapha, ou encore plus tard - petite fille silencieuse et réservée, en pantalon, lors des réunions de l’AVICCEAL -. Car je suis Nicole Guiraud, cette “grande” que vous décrivez au début du livre comme “passant son temps à dessiner”. En effet, je n’ai cessé de dessiner.Je suis même devenue artiste plasticienne, et aujourd’hui je partage ma vie entre le sud de la France et l’Allemagne, où se situe ma galerie de Berlin.Je trouve primordiale que la voix des victimes - même si vous récusez ce mot - se fasse entendre sans intermédiaire, directement, et qu’on les écoute et qu’on les lise enfin. Le temps est venu pour cela.Cependant, progressant dans la lecture du livre, je me suis posé quelques questions concernant la (ou les) véritable-s destinataire-s. .. S’agit-il seulement de Zohra Drif, ou d’un certain public encore prisonnier des contes et légendes - d’autres diraient propagande - de la “Révolution algérienne” ?Vous écrivez également d’autres choses qui m’ont choquée, peut-être même blessée, et que je trouve profondément injustes. Me sentant interpellée, j’y reviendrai plus loin dans ma critique ci-dessous.Ma vie n’a pas été aussi heureuse que la votre. Les traumatismes laissés par la guerre et l’exode de 62 ont failli avoir ma peau. J’ai du m’éloigner loin de la France marxisante des années 70 pour pouvoir respirer à nouveau. Grâce à une longue psychanalyse j’ai pu “comprendre et savoir” mais en mettant la seule main qui me reste “dans le cambouis”, personne de mon entourage ne pouvant le faire pour moi.Vous dites “Les pieds noirs se sont figés dans un monde historique désinformé qui nourrissait leurs rancœurs”. Mais de quels Pieds Noirs parlez-vous? Et comment pouvez-vous avancer de telles choses puisque vous ne semblez pas les fréquenter ?Vous propagez un peu plus loin sans véritables preuves une autre légende, celle de “Djamila Bouhired torturée”, alors que ceci n’est que le résultat de la propagande d’un J.Vergés amoureux , et désireux de la sauver. A ce sujet il faut relire l’enquête de 1957 par le reporter Jean Lartéguy, car l’affaire est plus compliquée… Zohra Drif, la poseuse de bombe du Milk Bar, fut accompagnée dans cette “action urbaine” par Djamila Bouhired. Elles étaient deux. Je possède le témoignage écrit d’un ancien appelé qui se trouvait à coté d’elles au comptoir. Ayant quitté le local 1 ou 2 mn avant l’explosion, il avait un peu auparavant remarqué ces deux jeunes femmes (une blonde et une brune) sortant précipitammentdu Milk Bar en “oubliant” leur sac, tout prés des tables des consommateurs…. Lui-même et le barman leur ont crié ”Et vos sacs?” mais elles se dépêchèrent de rejoindre une voiture qui les attendait au coin de la rue, dans laquelle elles s’engouffrèrent et qui démarra en trombe. Tout est dit. Même si Djamila Bouhired continue à se taire. Ces détails vous importunent peut-être. Mais pour ma part j’estime qu’il faut savoir ce qui s’est passé réellement, et non répéter ce qui se dit et s’écrit officiellement.Zohra Drif, étudiante bourgeoise en 1956, issue d’une famille aisée certainement plus fortunée que la mienne et que celle de la plupart de ses victimes, est devenue aujourd’hui une grande bourgeoise de la nomenklatura FLN, un apparatchik, comblée de privilèges et protégée par ses pairs comme tous les carriéristes de la politique que l’on trouvait, innombrables, au sommet des états du bloc de l‘Est ou d‘autres dictatures. Elle ne s‘est jamais intéressé aux conséquences concrètes de son “action urbaine”.Et votre lettre n’y changera rien. Pour ma part, il ne m’est jamais venu à l’idée d’appeler “Madame” une personne pour laquelle je ne ressens même plus de haine, seulement un insondable mépris.N’ayant jamais pu refouler ces questions, car très tôt informée sur les arrière-cours peu ragoûtantes des révolutions et de leurs révolutionnaires, je n’ai jamais idéalisé cette personne et n’ai jamais eu la moindre illusion sur ses commanditaires. L’Algérie ne ferait que changer de maîtres…Il est regrettable que vous n‘ayez pas recherché d‘informations auprès de ces Pieds Noirs - peut-être “revanchards” pour vous - mais souvent mieux informés sur ces questions que bien des sources dites “officielles”. Vous auriez ainsi pu savoir depuis longtemps que -évidemment- la bombe du Milk Bar a servi à Zohra Drif à “poser la première pierre de sa longue carrière politique”, laquelle s‘est faite sur le sang des innocents de 1956 comme celle de l‘Algérie “Indépendante” s‘est faite sur le bain de sang de 1962. Et je lis “s‘il le fallait, vous referiez ce chemin” .. Quoi d’étonnant, dans une logique totalitaire ? Boudarel, gardien du camp 113 vietminh, le disait aussi. Comme les dirigeants nazis ou staliniens, et comme tant d‘autres fanatiques…Il n’y a donc jamais eu de “victimes anonymes de terroristes anonymes”. Vous comme moi ne sommes d’ailleurs pas les seules victimes de cette dame : Parmi les survivants, tous ont plus ou moins fait leur cheminement, travail de mémoire et de deuil toujours douloureux, et beaucoup ont pleuré comme vous quand leurs résistances ont fini par craquer, et que les vannes de l‘émotion se sont ouvertes..Pour cela, je ne partage pas votre jugement sur le “climat de nostalgie et de rancœur” actuel, sur votre rejet des “interventions revanchardes” et votre crainte de “celles qui ne manqueront pas de ponctuer en France la célébration du 50éme anniversaire de l‘Indépendance de l‘Algérie”. D’abord parce que personne n’a le droit de juger la souffrance des autres. Ensuite parce que j’avoue ne pas comprendre de quoi vous parlez: Interventions revanchardes de qui, envers qui, et pourquoi ? Votre accusation n’est pas claire. Vise-t-elle le gros des Pieds Noirs, de ceux qui en ont assez du demi-siècle de silences voire de mensonges sur ce qui fut pour eux une véritable tragédie ? Est-ce leur exigence radicale devérité historique, qui fait si peur qu’on les traite bien légèrement de revanchards, d‘extrémistes, ou de quoi sais-je encore ?J’avoue également ne pas comprendre votre refus de vous appréhender en victime, et plus encore en“victime civile de la guerre d‘Algérie” : Ne l’êtes-vous pas ? Ne le sommes-nous pas ? Pourquoi avoir peur des mots qui nomment - sans forcément “paralyser” et “sonner comme une condamnation à perpétuité”? Pour reprendre le mot de Sartre que vous citez, tout dépend non de ce qu’on nous a fait mais de ce que nous faisons de ce qu’on nous a fait..!Et pourquoi omettre de préciser que c’est grâce à nos pères (le votre comme le mien) que l’État français a reconnu - par le biais du ministère des A.C.- notre situation de “victime civile de la guerre d‘Algérie” (VCA) dont vous comme moi bénéficions aujourd’hui et dont bénéficient par conséquent les victimes du terrorisme islamiste, celui de notre époque ? Auriez-vous oublié le combat pionnier de nos pères dans l’AVICCEAL pour faire accorder aux civils les mêmes droits que les combattants, le statut de Victimes de guerre alors que nous n’étions considérés que comme “accidentés du travail” ?Je me permets de joindre à ma lettre une photo de presse de 1957, où on me voit aux cotés de Robert Lacoste et de mon père, fondateur de l’AVICCEAL - première association de défense des droits des victimes du terrorisme - et de votre père M. Georges Chich qui en fut le vice-président (à moins qu‘il ne s‘agisse de votre grand-père ?). Rendons plutôt hommage à nos pères pour ce combat courageux en notre faveur !Quant au regard réducteur et voyeur des autres sur notre “statut de victime”, il ne tient qu’à nous, par nos actes et notre comportement, de le surmonter. Et pas forcément par le déni, au prix du refoulement.Il est possible aussi d’avoir une vie riche et pleine tout en se confrontant à son histoire et en nommant les choses. La pitié et la commisération des autres renvoyant au problème des autres, pas au mien, ces sentiments négatifs ne me concernent pas, donc ne me touchent pas.Quant aux luttes anti-impérialistes/colonialistes des années 70, je les ai aussi traversées comme tous ceux de notre génération. Avec des sentiments mitigés. Consciente de ce que tout cela signifiait pour les victimes de la décolonisation - donc des victimes du terrorisme FLN comme vous et moi -, j’ai cependant toujours gardé ma distance et me suis contenté d’un poste d’observateur, ce qui m’a permis de conserver intactes une part de mon identité et la dignité de mon drame personnel. Certains militants connaissant mon histoire, je faisais le tri, ne gardant de contacts qu’avec ceux qui se posaient quelques questions. Les autres, aveuglés par leurs confortables certitudes idéologiques et leur bonne conscience, ne m’intéressaient pas. Je les écartais, me protégeant d’une influence que je sentais nocive et évitant sans doute ainsi de sombrer dans ce qu’on nomme le syndrome de Stockholm.Sur la question “pourquoi moi” que vous avez refusé de poser - craignant qu’elle ne vous “paralyse”- cela fut au contraire pour moi le point de départ de mes investigations sur cette période de l’Histoire, et elles n’ont jamais cessé depuis. Cette question n’ayant rien eu de paralysant, elle n’a donc pas signifié une perte de temps. Mais l’étude de ces événements ne m’a pas conduite à chercher des justifications à l’extrémisme politique, à la violence terroriste. Ou alors, on devrait appliquer les mêmes préceptes à tous les attentats terroristes d’hier et d’aujourd’hui, commis par tous ceux qui se considèrent comme des “résistants”.Vous écrivez en outre que “il faut voir dans la bombe du Milk Bar une réponse à cette violence (la rue de Thèbes) par une autre violence”, mais vous ne faites là que répéter sans distance critique la version officielle du FLN qui, cherchant à justifier l’attentat du M- Bar et des autres attentats de cette journée, omet soigneusement de préciser que la tuerie de la rue de Thèbes était déjà un acte de contre-terrorisme en réponse à d’autres horreurs commises précédemment par le FLN, depuis 1954, envers des civils de toutes les communautés. Cette position que vous adoptez n’est donc pas mesurée, elle est fausse. Notre grand aîné Albert Camus avait parfaitement analysé cette spirale de la violence, et sur ce point il est trèsutile de se référer a ses écrits et a son engagement admirable de février 56 (6 mois avant le Milk Bar !) pour une Trêve Civile épargnant les innocents. Vous semblez oublier par ailleurs que cet Albert Camus était lui aussi un de ces “pieds noirs dont vous vous méfiez” et dont vous dénoncez à l’emporte-pièce “l’antisémitisme rodant toujours“... Quelle insulte envers mon père, ma famille, mes proches, et pour l’ensemble de ces Pieds-noirs que vous méconnaissez si magistralement..Par ailleurs, je reste pantoise devant votre ironie et cette sorte de condescendance envers ce que vous nommez “victimologie ambiante qui vous lasse”. Connaissez-vous d’autres victimes du terrorisme que vous-même ? On pourrait presque en douter. Car si vous aviez des contacts avec ces personnes, ces familles (pas seulement de pieds noirs) meurtries, déchirées, ces survivants de l’horreur qui parfois ont perdu la totalité des leurs, vous ne pourriez écrire cela. C‘est tant mieux pour vous si vous refusez le terme de “bourreau”, cette décision vous appartient. Mais elle n’est pas celle de la plupart des victimes. Pour ma part je peux dire avec certitude que Zohra D - pour ne citer qu’elle - ne fut pas seulement mon bourreau mais parfois aussi, dans les instants où ma vie a failli basculer dans le néant, mon tortionnaire.Et qui sont donc ces “nostalgiques avec lesquels vous craigniez d’être confondue”, ceux ”auxquels l’Histoire n’a rien appris” et qui “font de leur aigreur un fonds de commerce en voie d‘épuisement” ? De qui, de quoi parlez-vous là ? Qui fait un fonds de commerce ? Et à qui s’adressent ces sentences ? De quelle “démarche revendicative” à l’égard de Zohra Drif parlez-vous?Et d’ailleurs, pourquoi rêver encore que celle-ci vous renseigne sur ses sentiments, à elle ?Elle qui est une femme, et a qui vous vous adressez en tant que femme. Personnellement, je trouverais préférable de s’adresser également à ses victimes qui sont (furent) en grande partie, femmes elles aussi. Dans ce sens je trouve choquant de l’appeler une “pionnière risquant sa vie”. Là encore vous propagez la version officielle du FLN omniprésente dans les manuels scolaires d’Algérie et, hélas, de France… N’ayant aucune propension à montrer patte blanche pour me faire accepter, je tiens à rappeler que ce n’est pas sa vie que Zohra Drif a risqué, c’est seulement celle de ses victimes. J’ajouterais que si elle a refusé d’aller au maquis, ce n’était pas “pour éviter d‘être cantonnée aux corvées de cuisine ou au rôle d‘infirmière” mais simplement parce que poser des bombes contre des civils désarmés était plus immédiatement gratifiant, et surtout moins dangereux, que de se battre contre des soldats français armés jusqu’aux dents. Héroïsme et féminisme, cela ? Ou plutôt imposture et sinistre opportunisme ? Femme ou pas, l’être humain est capable de tout - du meilleur comme du pire - et le féminisme n’a jamais été - ne sera jamais - le garant absolu et indéfectible de la Vertu et de la Justice. Dans la cohorte des monstres, des meurtriers, des fanatiques de tous poils, il y a eu aussi des femmes, même si elles sont en moins grand nombre.Vous ne voulez pas votre nom parmi ceux des victimes - ou plutôt de ce que vous entendez par victime. Je le comprends et le respecte. Mais il y a plusieurs façons d’être une victime. Pour ma part je n’ai pas de problème avec ce mot qui recouvre une réalité, et cela suffit : Pas besoin de faire de la surenchère . En tant que victime du FLN, je me vois comme un témoin de l’Histoire, celle qui est aussi la votre et que nous transmettons, chacune à sa manière.Sur ces mots, ayant moi aussi dit ce que j’avais à dire, je vous quitte chère Danielle, en vous souhaitant une bonne continuation sur le chemin que vous avez choisi.Avec toute ma sympathie,Nicole Guiraud - février 2012 -Frankfurt/MainToutes deux victimes de l'attentat du Milk-Bar par le FLN à Alger en septembre 1956

2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.
4Une leçon d'humanité et d'intelligence
Par solboki
Témoignage très riche d'humanité et d'intelligence.L'auteure ne cherche pas à jouer sur les sentiments, sur la psychologie ou sur la réouverture des plaies historiques. Au contraire, en construisant son propos sur les contradictions entre ce qu'elle devrait ressentir et ce qu'elle ressent vraiment, sur sa condition de victime très innocente d'un combat qu'elle considère comme juste, sur son refus de construire sa vie à partir de cet attentat qui l'a pourtant marquée, elle donne à tous (à Zohra D., aux lecteurs, aux militants, etc.) une vraie leçon.

1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.
5Lettre à Zohra D
Par picholine
Coïncidence ... mon mari était dans ce café la veille du jour funeste. Cela n'a pas été la même chance pour tous.

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