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Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes : #19678 dans Livres
- Publié le: 2014-05-22
- Sorti le: 2014-05-22
- Langue d'origine:
Français - Nombre d'articles: 1
- Dimensions: 6.97" h x
.67" l x
4.25" L,
- Reliure: Poche
- 146 pages
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3 internautes sur 3 ont trouvé ce commentaire utile.
D'un "CP" à l'autre
Par Athanase
En lisant le livre d'Agnès Desarthe, on pense immédiatement aux Mots de Jean-Paul Sartre. Sauf que là où le philosophe s'interrogeait sur les conditions de production d'un écrivain - lui-même en l'occurrence - et articulait de façon classique l'écrire sur un lire qui l'avait précédé, Mme Desarthe revient sur ce qui fut son anomalie intime. Après avoir appris à lire- techniquement - au Cours Préparatoire, sans difficulté particulière, comme presque tous les enfants, et tout en développant un goût marqué et précoce pour l'écriture - d'emblée elle se sait et se vit écrivaine - elle est restée pendant une dizaine d'années incapable d'ouvrir un livre, de s'y intéresser, d'en venir à bout. Cette quasi-pathologie, soutenue par un capital socio-culturel non négligeable, ne l'a pas empêchée de suivre une très honnête scolarité qui l'a menée jusqu'aux prestigieuses Classes Préparatoires aux Grandes écoles, pour commettre in fine ce qu'elle nomme son « hold-up » sur l'Ecole normale supérieure.C'est cet itinéraire personnel et paradoxal, ce « pont » jeté d'un CP à l'autre, qu'elle retrace en interrogeant tour à tour ses origines familiales multiculturelles et son parcours à l'École. On ne dévoilera pas ici les moments-clés d'un récit qui ne subordonne pas la clarté à la linéarité. Le lecteur suit la démarche introspective comme s'il la conduisait lui-même, avec ses allers et retours dans le temps. L'auteur semble découvrir les faits et leurs interprétations en même temps que lui. Il y a de vraies surprises, au détour d'un chapitre et tout le suspense dont est capable le cours d'une vie analysée, avec intelligence et sincérité (et quelques pointes de coquetterie). Sans oublier les vibrants hommages aux quelques enseignant(e)s qui l'ont jalonnée.Comme souvent chez Mme Desarthe, un second livre, aussi intéressant, pointe le bout de son nez, lorsqu'elle aborde son expérience de traductrice. Non que ce sujet ne soit étroitement lié à ce qui précède et notamment à l'intrication vécue, rivale, entre langue paternelle et langue maternelle. Mais sans doute aurait-il mérité d'autres développements.Le lecteur pourra confronter utilement les confessions de Mme Desarthe à la biographie de celle-ci parue à l'école des loisirs et distribuée gratuitement par cet éditeur pour la jeunesse.
12 internautes sur 13 ont trouvé ce commentaire utile.
Bonne question, réponses passionnantes
Par Eminian
Agnès Desarthe, née en 1966 à Paris, est un écrivain français auteur de livres pour adultes et pour enfants mais aussi traductrice. Fille du pédiatre Aldo Naouri, elle a épousé le cinéaste Dante Desarthe, fils du comédien Gérard Desarthe. Son frère Laurent Naouri, chanteur d'opéra, est l'époux de Natalie Dessay. Agrégée d'anglais, elle a d'abord travaillé comme traductrice avant de publier, en 1992, un premier roman pour adolescents. Son dernier ouvrage, Comment j’ai appris à lire, est paru il y a quelques semaines.Une idée très répandue voudrait que les écrivains soient des lecteurs forcenés, tombés dès leur plus jeune âge dans une bibliothèque et n’en être jamais ressortis. Agnès Desarthe en est le contre-exemple parfait et en a fait le sujet d’étude de cet essai.Toute petite elle adorait déjà écrire mais détestait lire. « Lire ne sert à rien. Moi, ce que je veux, c’est écrire », un avis péremptoire et d’autant plus inexplicable que dans son milieu familial, on lisait et parlait plusieurs langues, donc un contexte où la culture n’était pas exclue. Elle réussira néanmoins sa scolarité tout en trouvant le moyen de faire l’impasse sur les classiques de la littérature et ce n’est qu’en hypokhâgne, qu’enfin ( !) l’envie de lire lui viendra, « La révolution a eu lieu. Je vais apprendre à lire. » Car lire n’est pas une activité aussi simple qu’il y paraît. L’activité cache et sous-entend un monde complexe d’interactions mêlant savoir, souvenirs, découvertes, intuition et j’en passe. C’est d’ailleurs, le thème central de ce bouquin, mené comme une enquête intime. Que signifie lire ? Comment apprend-on à lire ? Voilà ce que l’auteure veut nous expliquer tout au long de cet essai passionnant qui se lit comme un roman.Mais cet essai aborde un autre sujet, concomitant à la lecture pour l’écrivaine, la traduction. Et là, je me suis franchement régalé car il s’agit d’un sujet qui m’a toujours fasciné. Agnès Desarthe, traductrice elle-même, connaît bien son affaire et ses remarques et propos feront le délice des amateurs. « La migration des âmes, la réincarnation. Quelque chose de cet ordre est à l’œuvre dans la traduction » écrit-elle joliment.Si un bon roman ou le plaisir de lire peut s’épargner la logique, Agnès Desarthe n’en manque pas pour conclure son opus, puisque pour elle, « l’écriture est avant tout un travail de traduction » de la pensée et qu’ « écrire, traduire (…) m’ont appris à lire. » CQFD, la boucle est bouclée. Tous les amateurs de lectures se rueront sur ce livre, quant aux autres, il s’agit certainement du bouquin qu’il vous faut pour mettre le pied à l’étrier.« J’ai conçu à partir de là une véritable théorie de la traduction. Je ne soupçonnais pas alors que je deviendrais moi-même, un jour, traductrice (et encore moins que j’adopterais dans ma pratique la théorie diamétralement opposée). Mon idée était que le texte d’arrivée devait laisser affleurer les structures et le génie de la langue d’origine, qu’ainsi on offrait au lecteur la possibilité de goûter deux langues pour le prix d’une. »
1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.
si l'on croit que tout a ete dit, cessez de croire
Par David Gmach
Ce livre est remarquable; bien sur il faut un certain temps avant d'y rentrer pleinement, et ensuite on ne peut que le lire par petit bout, parce que l'on ne veut pas voir la fin approcher.Livre autobiographique, c'est sur, mais cette histoire rejaillit sur chacun d'entre nous. Peut-etre pas le style de Flaubert, mais quelque chose de vivant, moderne, qui restera je crois, longtemps apres mon depart et servira de pont avec la littérature de demain.Merci Agnes (excusez moi de vous appeler par votre prénom)
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