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Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes : #399255 dans Livres
- Publié le: 2016-06-02
- Sorti le: 2016-06-02
- Dimensions: 7.20" h x
1.02" l x
4.84" L,
- Reliure: Poche
- 544 pages
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9 internautes sur 11 ont trouvé ce commentaire utile.
"Un catholique est plus capable que quiconque de faire le mal"
Par zybine, amateur éclairé
Une des premières réussites de Graham Greene - et généralement un des livres préférés des amateurs de cet écrivain -, le Rocher de Brighton (1938) présente toutes les apparences du roman policier. Le début est saisissant et rappelle un peu celui de la nouvelle "les Tueurs" de Hemingway. Fred sait qu'il va se faire assassiner par une bande locale. Il tente de finir son travail (cacher des indices dans le cadre d'un jeu organisé par un journal) et trouve un réconfort temporaire auprès d'une chanteuse, Ida. Le meurtrier est un très jeune malfrat, Pinkie. Tout au long du livre, Ida, qui s'est découvert une vocation de vengeresse, et Pinkie se disputeront l'âme de la jeune Rose, seule témoin du meurtre.Le roman fonctionne très bien dans son aspect policier et, comme tout bon policier, soigne son cadre : le monde de la station balnéaire de Brighton, ses champs de courses, ses bandes, ses tenanciers de bistrot. De bonnes pages ont trait notamment aux rivalités entre la bande juive et installée de Colleoni et la bande catholique et en croissance de Pinkie. Si la figure de celui-ci, ange du mal, incarnation de l'absence de morale, domine tout le livre et lui confère sa force, les surenchères catholiques de Greene sur la rédemption, le mal, la pureté, qu'illustre le dilemme de Pinkie (tuer Rose ou l'épouser) plombent le roman par leur caractère plaqué. Ne nous est même pas épargné le sermon final d'un prêtre. L'ensemble aurait gagné à être allégé d'une bonne centaine de pages et de quelques symboles manquant singulièrement de subtilité.
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