Sunday, June 4, 2017

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Zombie ball

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Détails sur le produit

  • Rang parmi les ventes : #119347 dans eBooks
  • Publié le: 2014-09-04
  • Sorti le: 2014-09-04
  • Format: Ebook Kindle

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1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.
4Un peu de zombie dans votre hamburger ?
Par Just A Word - Nicolas Winter
En cette rentrée littéraire 2014, les éditions Au Diable Vauvert misent clairement sur un de leurs auteurs préférés puisqu’ils nous offrent pas moins de deux livres signés Paolo Bacigalupi, l'auteur du génial roman La Fille Automate. Le premier est en réalité une novella intitulée L'alchimiste de Khaim, le second, Zombie Ball, s'inscrit dans un thème décidément très à la mode ces derniers temps : les zombies ! Avec un titre pour le moins intriguant, ce livre se destine avant tout à un public jeune à l'instar de Ferailleurs des Mers ou Les Cités englouties. En 310 pages, Bacigalupi peut-il faire aussi bien dans un registre bien plus léger que ses œuvres adultes ?Rabindranath n'en peut plus de son médiocre entraîneur de Baseball, Mr Cocoran. Sans parler de Sammy, le petit arrogant gosse de riche du dirigeant de l'abattoir industriel Milrow. Heureusement, il peut compter sur ses deux amis, le bouillonnant Miguel et le fantasque Joe, un grand fan de comics. Alors qu'ils se débattent avec des problèmes d'Immigration du fait du statut des parents mexicains de Miguel, ils ne prêtent guère attention aux voitures de polices qui circulent à toute blinde dans leur calme ville de Delbe. Par contre, lorsque Mr Cocoran surgit d'un champ de maïs pour leur bouffer le cerveau, Rabi et ses comparses réalisent qu'ils vont devoir faire face à une apocalypse zombie. Et ça, il faut avouer que ce n'est pas tous les jours que ça arrive.L'espace d'un assez court récit, Paolo Bacigulapi se fait plaisir. Il délaisse ses futurs désespérants et inquiétants pour une aventure menée à cent à l'heure bourrée d'humour et de références geeks. Dans Zombie Ball, il dresse le portrait de Rabi et Miguel - Joe restant un peu plus en retrait - deux amis très proches et finalement bien plus courageux et attachants qu'il n'y paraissent au départ. Très drôle et surtout, fonctionnant très bien ensemble, les deux compères nous entraînent dans une succession de rebondissements autour d'une épidémie zombie, causée par les abattoirs Milrow. Pourquoi ce choix de l'américain ? Parce que cela lui permet de mener une charge frontale contre l'abattage industriel et la souffrance animale au nom de la productivité. Malgré sa simplicité, ce sous-texte fonctionne très bien et arrive facilement - et on comprend facilement pourquoi - à convaincre du principe odieux de cette pratique, qui dessert en fait tout le monde, à commencer par le consommateur lui-même. Le bonus d'utiliser cette source d'épidémie originale, c'est qu'elle permet dans le même temps à Bacigalupi de mettre en scène quelques scènes absurdes et délirantes qui décrochent bien des sourires au lecteur. Voir une vache zombie foncer sur des enfants pour les mordre, c'est tout de même assez drôle et assez peu courant quand l'on y réfléchit bien.Zombie Ball se lit vite. Ecrit simplement (et pas de façon simpliste, nuance), le roman se concentre sur ses rebondissements et sur les multiples références autour des enfants qui occupent la place centrale du récit. Paolo Bacigalupi cite Spider Jerusalem (et l'incarne même !), Left 4 Dead, Call of Duty, les X-Men... bref, il met en avant une certaine culture jeux-vidéo/comics déjà très empreinte de la vague zombiesque sur laquelle surfe son livre. Le genre de clin d’œils qui plaira à tous les amateurs du genre, petits comme grands. L'autre très gros axe de lecture du roman, c'est le discours de Bacigalupi sur l'immigration (notamment des Mexicains). Un peu plus lourd et parfois maladroit, il permet tout de même de mettre en avant l'injustice de l'expulsion de travailleurs qui triment deux fois plus que les autres et qui reçoivent, pour tout remerciement, un ticket de retour dans leur pays. L'américain y mêlera de joyeux tacles sur la toute-puissance de l'argent et l’inhumanité d'un certain type d'avocat. Ce genre de petites choses positionnent le roman sur un créneau un peu plus militant que la moyenne des romans jeunesse et poussera, certainement, le jeune lecteur à la réflexion sur ces sujets. Ce qui est toujours bon à prendre.Côté zombie, disons que l'amateur sera plus ou moins déçu. Simplement parce que l'apocalypse arrive (très) tard et qu'il y a, finalement, peu de zombies dans Zombie Ball. Le mort-vivant est plus employé ici comme un élément incongru par l'auteur américain pour égayer son récit plutôt que que comme le moteur principal de son histoire. Voila qui risque d'en décevoir plus d'un. Attention, cela n'implique pas que le récit est mauvais pour autant, mais peut-être qu'il est moins zombiesque qu'annoncé. Heureusement, les quelques apparitions de mort-vivants restent tout de même jouissives, notamment par la réaction très drôle des enfants. Moins sérieux donc, mais pas moins enthousiasmant pour autant puisque les zombies donnent le piment nécessaire au livre et permettent, à mot couverts, de parler de ces consommateurs décérébrés qui ne regardent plus ce qu'ils mangent. Bacigalupi ne révolutionne pas du tout le genre, au contraire, mais il lui offre surement une pause récréative hautement sympathique.Même si on doute de l’intérêt de Zombie Ball pour les plus féroces érudits du genre zombiesque, on le recommandera assez chaudement au public jeunesse auquel il se destine et à ceux, peut-être bien tout aussi nombreux, qui recherchent un peu d'humour et de plaisir dans une aventure horrifique.En tout cas, grâce à Paolo Bacigaupi, vous ne regarderez plus jamais les vaches comme avant.Just A Word

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