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Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes : #2184907 dans Livres
- Publié le: 2006-02-14
- Sorti le: 2006-02-14
- Reliure: Poche
Description du produit
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8 internautes sur 8 ont trouvé ce commentaire utile.
NANA Excellent roman D'Emile Zola
Par Claude 72
Anna Coupeau ,que l'on appela NANA , était la fille de Gervaise Maquart ( une blanchisseuse ), et de Coupeau (Plombier, couvreur ). La misère , qui s'était installée sous le second empire , ne faisait aucun cadeau aux gens du Peuple, pendant qu'une certaine haute bourgeoisie,se complaisait dans la jouissance et le luxe. Après la mort violente de ses Parents, Nana, qui était une enfant, se rendit vite compte de ce climat de débauche, où certaines de ces personnes « friquées » n'hésitaient pas à l' ironiser méchamment , sur ses conditions de vie misérable ( blessure d'enfance qu'elle devait faire payer chèrement à cette « classe sociale » ). Adulte, Nana devenue une très belle femme , avec des appâts attirants fut très convoitée par tous ces hommes aisés , jouisseurs et corrompus. En se souvenant des humiliations qu'elle avait subies dans son enfance par toutes ces personnes de « haut rang » qui ne se justifiaient que dans le vice,le mépris et la débauche elle prit la ferme résolution de se venger. Elle devint donc une courtisane à la beauté provocante. Sans aucun état d'âme , elle se lie et attire ses amants, possédant une richesse certaine, et les ruinent sans scrupule. Elle tombe donc, dans une prostitution de luxe, n'oubliant pas de se faire offrir, par chacun de ses amants un « bien » de valeur ( maison,appartement, bijoux ect...)On lui offre même un cheval de course, qui gagne le grand prix de PARIS sous le nom de NANA. Sa fortune est acquise, et, cette belle femme issue du prolétariat devient la Reine du « tout PARIS ». Lors d'une réunion mondaine , un interlocuteur lui fait constater, devant témoins ,que le milieu d'où elle était issue, était le « sous -prolétariat ». Alors, sure d'elle, elle rétorque à cet homme hautain et dédaigneux, qu'elle n'éprouvait aucune honte d'être la fille d'une blanchisseuse et d'un plombier couvreur, qu'un accident de la vie avait plongé dans la misère, et à cette addiction à l'alcool, les orientant l'un et l'autre versune mort violente et prématurée. Il faut quand même se rappeler, que, sous le second empire, on encourageait la vente de « l'absinthe » , afin que les gens du Peuple puissent s'abriter dans la consommation de ce « poison » qui empêchait ces même personnes de conditions humbles, de ne pas trop réfléchir à leur surexploitation, les rendant ainsi exploitables et corvéables à merci..... NANA, quelques soient ses défauts, qui fut Maman à seize ans, était très attachée à son fils « Louiset ». C'est beaucoup plus tard, après toutes ces anecdotes, le sachant malade de la variole ( maladie incurable à l'époque) en lui rendant visite ,qu'elle attrapa cette maudite maladie contagieuse ,et qu'elle en mourut dans de terribles souffrances. Peu avant son décès, la belle Nana ,qui était devenue hideuse le visage déformé et couvert de boutons , était alitée dans sa chambre, où les volets fermés laissaient entrevoir un rayon de lumière, et où l'on entendait à l'extérieur, dans la rue,des jeunes qui criaient " A Berlin,A Berlin". C'était l'entrée en guerre de la France contre la Prusse en 1870, qui devait se terminer par une débâcle de notre armée , la défaite et l'humiliation de notre Pays. Rappelons-nous, avant de terminer que, Nana fut la demi soeur d'Etienne Lantier ( le héros de Germinal ). Certains milieux « Biens pensants », ont accusé Emile ZOLA de perversité lors de la parution de ce roman. Ce grand romancier qui a été le témoin d'une époque , a fait une description d'une société, et ceci je le pense en toute objectivité, où il existait l'opulence, avec la jouissance et le vice d'un côté, et la grande misère de l'autre. Quant au comportement de Nana, et à sa façon de vivre étaient-ils quelque chose de moral ou d'amoral ? A chacun d'entre nous d'en juger ….
2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.
Dans les petits papiers des cocottes.
Par shuffle master
On loue habituellement Zola pour le sérieux et la qualité de son travail préparatoire à chaque roman : enquêtes, fiches, place des personnages dans la filiation des Rougon-Macquart, rédaction du plan.On devrait tout autant saluer sa fidélité à la ligne de conduite fixée dès l’origine, à savoir le rythme binaire qui constitue la pulsation essentielle de l’Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire : un roman raté, un roman réussi, un roman raté, un roman réussi…ad lib. Après avoir magistralement sabordé Une Page d’amour, Zola va logiquement retrouver la gnaque avec Nana.Rien d’original pourtant dans le sujet : grandeur et décadence d’un personnage, thème rebattu, le personnage étant en l’occurrence une prostituée, type également rebattu au 19e, voir Huysmans (à ses débuts) et Les Goncourt, entre autres.Pourtant, à l’image de Flaubert, on sort assez enthousiaste de cette lecture (« quelles c… vous avez, quelles b… […]. Un livre énorme, mon bon », lettre du 15 février 1880 à Zola, Corr, V, p 833, je cite mes sources, moi).Les raisons ? Depuis son premier et déshabillé triomphe au théâtre des Variétés dans une pochade innommable, jusqu’à sa mort sordide (vérole) dans un hôtel parisien le jour de la déclaration de la guerre à la Prusse, la courte vie de Nana est loin d’être linéaire : fonctionnant par toquades, ne tenant en définitive à rien, pas même à l’argent, elle peut du jour au lendemain quitter son statut de demi-mondaine reine des boulevards pour se mettre à la colle avec un histrion laid et avaricieux qui finira par la battre et lui fermer sa porte. Si vers la fin du livre, l’activité et l’envergure de Nana semblent se déployer au-delà de toute mesure (elle ruine avec une frénésie pathologique un comte haut dignitaire du régime, un banquier agioteur, des fils de famille, dans une débauche de bijoux, de vêtements, d’équipages, d’aménagements somptuaires, contraignant les uns au suicide, les autres à la disgrâce ou à l’enterrement en province), il faut une fois encore revenir à Flaubert pour qui « Nana tourne au Mythe sans cesser d’être réelle. Cette création est babylonienne ». Nana est en effet, en dépit de son insondable bêtise, une sorte de divinité païenne engloutissant l’or et les hommes, Moloch femelle lâché dans le Paris faisandé de l’Empire finissant, et annonçant sa débâcle.Zola a de plus particulièrement soigné les autres personnages qu’on peine à qualifier de secondaires, tant ils ont de force, et ce, dans tous les milieux. Le milieu du théâtre, superbement rendu avec ses actrices sans beaucoup de talent, ses cabotins prétentieux, son directeur fort en gueule, la noblesse et la grande bourgeoisie qui viennent s’encanailler dans les loges, le monde louche de la prostitution avec ses filles, ses entremetteurs plus ou moins déclarés, ses mères maquerelles ayant pignon sur rue. Zola, foncièrement pessimiste, ne leur épargne pas grand-chose, et on assiste à une succession de trahisons, de palinodies, d’arrangements douteux, de comportements pathétiques et/odieux, de basses manœuvres. Les bonnes mœurs y sont vigoureusement et ouvertement outragées : ménage à trois avec mari complaisant choisissant les amants de sa femme, passage dans le milieu des tribades (inévitable, à la réflexion, Nana proclamant tout au long du livre que décidément, les hommes l’embêtent).Tour de force dans le roman, le chapitre XI consacré au Grand Prix de Paris, au bois de Boulogne, qui voit le triomphe des deux Nana : la courtisane et la pouliche qui porte son nom : sur près de 40 pages, pas une faiblesse.Autre passage intéressant qui montre que Zola n’est pas le tâcheron à fiches qu’on lui reproche d’être, et qu’il est parfois. Au chapitre II, Nana doit sortir à contrecoeur pour une passe, et laisser à son domicile la tante qui s’occupe de son fils et une amie assez insignifiante. Pendant son absence, les deux vieilles s’engagent dans une épique partie de cartes dont la ferveur tranche avec le peu d’enthousiasme de Nana envers son client. Magnifique ellipse : rien n’est dit, mais le lecteur ne pense qu’à ce que fait Nana, ou ce qu’elle ne fait pas, d’autant que la passe est question est anormalement longue (« Ça n’en finissait plus. J’aurais bien voulu vous y voir »).Tested and approved by Shuffle Master.
12 internautes sur 13 ont trouvé ce commentaire utile.
La grâce de la grasse
Par Jérémy Marie
Putain rieuse, putain gracieuse, Nana résume la société de la fin du second Empire, juste avant la déroute magistrale des Prussiens. D'ailleurs, le roman se termine entre une mort prévisible - mais étonnamment sacrée ! - et un "A Berlin ! A Berlin ! A Berlin !" pathétique dans son nationalisme aveugle. Là-dessus, Zola n'évite pas quelques fâcheuses tendances quand il associe une critique acerbe du cléricalisme, présent ici sous le masque de monsieur Vénot, sorte de Talleyrand en plus vautour et qui observe, en un silence calculé, la déchéance des anciennes noblesses venues s'effondrer dans la chair de Nana. A mesure qu'on avance dans le récit, très bien écrit, puissant, la veine misérabiliste zolienne prend le dessus et l'on s'étonne de trouver quelques sursauts d'âme, notamment quand l'héroïne s'emporte dans des instincts de religieuse, toujours tournés en superstition ou conservatisme. On sent l'ironie d'ici mais le style de Zola permet de passer outre ces quelques signes d'une littérature sournoisement engagée. Pour le féminisme. Pour la condition ouvrière. Pour la haine du noble, et à travers lui, le bourgeois. Zola est très féroce quand il porte un regard sur cette noblesse d'empire, symbolisée par Muffat dont l'onomastique n'est pas innocente, et qui détient la couronne au nom du cocuage. Cocu sublime de bouffonnerie, Muffat est un clown qui n'a pas fini de faire rire ou pleurer de pitié, c'est selon. En tous les cas, le verbe est là, racé, aigu et carnassier. Quel dommage que l'ensemble manque de panache dans les arrêts de la chair ou les ruminations spirituelles. Quel dommage aussi que Zola manque de fond, disons conceptuel, sur la prostitution ; au lieu de comprendre ce "pro" "stituare", se "mettre en avant" lié à la perte de l'honneur - et se demander ce qu'est l'honneur, le vrai, il se contente de nous prouver que la putain ne vaut guère mieux que le bourgeois - ou qu'elle est "à peine meilleure".Zola a préféré tourner cela à sa sauce, finalement loin du réflexe naturalisme, mêlant le vaudeville dérisoire, critique acerbe de l'opéra bouffe, et le souffle du déclinologue qui constate, avec nous, la fournaise farcesque de la société française.Parce que ce livre est résolument décadent. Alors que Flaubert applaudissait, extatique, Les Goncourt, eux, ne l'oublieront plus.
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